Que sont les Cétones et sont-elles Dangereuses ?

Depuis quelques années, une source d’énergie alternative attire l’attention de nombreux nutritionnistes et scientifiques.

Je ne parle pas des glucides, des lipides ou des protéines. Je parle d’une autre source d’énergie. On l’appelle cétone, ou corps cétonique. Les cétones n’ont cependant rien de nouveau.

Les cellules du cœur et du cerveau puisent une partie de leur énergie des cétones. Ces cellules préfèrent utiliser les cétones que le glucose sanguin.

Après quelques jours de jeûne ou de régime cétogène (cet article en explique les principes), la production de cétones augmente et d’autres cellules, comme celles des muscles et du cerveau, se mettent à y puiser leur énergie.

Pour savoir si on est vraiment en cétose, il faut mesurer le taux de cétones dans le sang ou l’urine.

C’est pour cela que de nombreuses personnes utilisent des bandelettes (ketostix) destinées à mesurer le taux de cétones.

Mais comment utiliser ces bandelettes, au juste ? Et permettent-elles vraiment une mesure précise du taux de cétones ? Vous le saurez après avoir lu cet article.

Vous y découvrirez également :

  • Ce que sont les cétones
  • Comment mesurer son taux de cétones à l’aide de bandelettes
  • Quelle est la méthode la plus précise pour mesurer le taux de cétones
  • Les symptômes les plus courants de la cétose
  • Les différents bienfaits de la cétose
  • La réponse à la grande question : les cétones sont-elles dangereuses ?
  • Et bien plus encore…

Que sont les cétones ?

glucose vs cétoneUne petite recherche sur Google produit des dizaines de résultats se rapportant aux cétones.

Mais les informations qu’on y trouve sont souvent contradictoires et on a vite fait de perdre le nord. Je vais donc commencer par le début pour vous aider à bien comprendre l’intérêt des cétones pour le corps.

En chimie, une cétone se définie comme un composé contenant un groupe carbonyle CO (un atome de carbone lié par une double liaison à un atome d’oxygène, ainsi qu’à deux autres atomes de carbone). La séquence d’une cétone R-CO-R2, où les deux R sont des chaînes carbonées.

Mais ce qui nous intéresse réellement c’est le corps cétonique, c’est à dire des molécules (métabolites) produites lors de la dégradation des graisses et qui peuvent servir de source d’énergie à l’organisme.

La plupart des personnes puisent la plus grande partie de l’énergie dont elles ont besoin au quotidien des glucides. Pour fonctionner, le corps a besoin de l’énergie issue du glucose. Le glucose est issu de la digestion des glucides.

Il s’agit de la principale source d’énergie de l’organisme. Et pour cause : le glucose peut être converti en énergie beaucoup plus rapidement que toutes les autres sources d’énergie (protéines et lipides).

Cependant, puiser son énergie du glucose n’a pas que des avantages.

Ce que nous gagnons en vitesse, nous le perdons en efficacité…

La combustion du sucre entraine une libération plus importante de radicaux libres et de dérivés réactifs de l’oxygène, des substances nocives qui peuvent causer des dommages cellulaires. En outre, la combustion du sucre libère moins d’énergie que la combustion des cétones.

Les cétones, issues de la dégradation des graisses, constituent une source d’énergie alternative pour le corps.

Il existe trois types de cétones (ou corps cétoniques) :

  • L’acide acétylacétique
  • L’acide β-hydroxybutyrique
  • L’acétone (un composé organique résultant de la dégradation de l’acide acétylacétique)

La première chose à garder à l’esprit est que ces cétones répondent aux besoins énergétiques du corps de la même manière que le glucose.

On entend souvent dire que les glucides sont essentiels pour l’énergie, mais ce n’est pas le cas. Les graisses aussi peuvent répondre aux besoins énergétiques du corps.

Cependant, contrairement au glucose, les cétones n’affectent ni la glycémie, ni le taux d’insuline.

Les cétones constituent une source d’énergie plus efficace qui inhibe la production de radicaux libres et de dérivés réactifs de l’oxygène. Cela présente de nombreux avantages, en particulier pour les cellules du cerveau.

Plusieurs études sur des personnes souffrant de différents types de problèmes cognitifs (comme la maladie de Parkinson ou l’épilepsie) confirment que l’utilisation des cétones comme carburant peut améliorer significativement la fonction cérébrale (source, source).

Le corps passe en cétose quand il dispose de très peu de glucose ; il est alors contraint de se tourner vers une autre source d’énergie.

Le corps peut puiser son énergie aussi bien des graisses que des glucides (source). En cas d’apport en glucides très faible, le corps se met à puiser son énergie de la combustion des graisses.

Si cela se produit pendant plusieurs jours, le corps entre dans un état de cétose.

Lorsque le glucose vient à manquer, le foie convertit la graisse en molécules de glycérol et en acides gras. C’est ce qu’on appelle la cétogenèse. L’acide acétylacétique est le premier corps cétonique libéré lors de ce processus.

L’acide acétylacétique est ensuite transformé en l’acide β-hydroxybutyrique (BHB) ou en acétone. L’acétone est le corps cétonique le moins commun, mais il peut être produit en quantités assez importantes au tout début d’un régime cétogène.

Lorsque les cellules s’adaptent à la restriction des glucides, le BHB devient le corps cétonique prédominant et le principal carburant des cellules cérébrales et musculaires.

En état de cétose, les cétones peuvent couvrir jusqu’à 50 % des besoins énergétiques de base et jusqu’à 70 % des besoins énergétiques du cerveau (source).

Un régime pauvre en glucides strict limite la quantité de glucose disponible, ce qui force le corps à puiser son énergie des graisses. Cela peut conduire à la cétose.

Il faut savoir que tous les régimes pauvres en glucides ne conduisent pas à l’état de cétose. Tout dépend de l’apport quotidien en glucides.

Lorsqu’on consomme 20-30 g de glucides maximum par jour, il faut généralement moins d’une semaine pour entrer en cétose.

Quand on diminue son apport en glucides, le taux d’insuline diminue (source). Cela conduit le corps à libérer des acides gras. Ces acides gras sont transportés vers le foie, où ils sont oxydés (dégradés).

Résumé : les acides gras oxydés sont transformés en cétones. Le corps et le cerveau peuvent tirer l’énergie dont ils ont besoin des cétones.

Commettez-vous ces erreurs évitables qui ralentissent la perte de poids ?

Faites le test et découvrez votre « QI minceur ».

Mesurer le taux de cétones dans l’urine

Vous voulez entrer cétose pour que votre corps puise son énergie des graisses ?

Dans ce cas, vous devez mesurer votre taux sanguin de cétones (cétonémie). La mesure du taux de cétones est la seule façon de savoir si on est entré en cétose.

En cétose, le taux de cétones dans le sang augmente. Les cétones sont un sous-produit de la dégradation des graisses. Le dosage des cétones peut donc indiquer si le corps se trouve dans un état de cétose.

D’où la popularité grandissante des bandelettes de test de cétones.

Que sont les bandelettes de test de cétones ?

bandelettes test cétonesPour ceux qui veulent savoir s’ils sont en cétose, les bandelettes réactives représentent une solution simple et peu coûteuse.

Ces tests urinaires permettent de déterminer la concentration d’acide acétylacétique dans l’urine.

Vous avez probablement oublié ce qu’est l’acide acétylacétique.

L’acide acétylacétique est l’un des deux principaux corps cétoniques. On le retrouve dans l’urine. Les bandelettes de test de cétones permettent d’en mesurer la concentration.

L’acide β-hydroxybutyrique est issu de l’acide acétylacétique. Il s’agit du deuxième corps cétonique principal. Ce corps cétonique est présent dans le sang. Un test sanguin permet d’en mesurer le taux. Plus à ce sujet plus tard.

L’acétone est également un corps cétonique, mais pas aussi présent que l’acide acétylacétique et l’acide β-hydroxybutyrique. L’acétone est issue de la dégradation de l’acide acétylacétique. On la retrouve dans l’haleine.

Comment utiliser les bandelettes de test de cétones ?

Leur utilisation est assez simple :

  • Recueillez un peu d’urine dans un flacon propre.
  • Prenez une bandelette sans toucher la zone réactive.
  • Maintenez l’extrémité de la bandelette dans l’urine pendant quelques secondes.
  • Retirez la bandelette de l’urine.
  • Patientez 15 secondes jusqu’à ce que la bandelette change de couleur.
  • Comparez la couleur de la bandelette à celles du nuancier pour savoir si vous êtes en cétose.

Voici une vidéo de démonstration (en anglais) :

Il est important de savoir bien lire le nuancier.

En voici un exemple :

taux de cétones nuancier

La couleur à gauche indique l’absence de cétones dans l’urine et les couleurs rosées indiquent une concentration de cétones légère à modérée.

Plus la couleur est foncée, plus le taux de corps cétoniques dans l’urine est élevé.

Degré de cétose

Taux de cétones (mmol/L)

Taux de cétones (mg /dl)

Très faible

0,1 – 0,5

1 – 5

Faible

0,6 – 1,5

6 – 15

Moyen

1,6 – 4,0

16 – 40

Élevé

≥ 4,1

≥ 41

Vous vous dites peut-être qu’il faut viser la couleur la plus foncée pour être en cétose.

Mais pour une personne en bonne santé avec un léger surpoids, il n’est absolument pas nécessaire d’avoir un taux très élevé de cétones. Un taux de cétones plus élevé n’est pas nécessairement préférable. Pour un individu moyen, un taux de cétones faible à modéré suffit amplement.

En effet, même une couleur claire indique que le corps puise la plus grande partie de son énergie des graisses.

En bref, il ne faut pas chercher à atteindre une couleur spécifique sur le nuancier. Écoutez votre corps et voyez comment vous vous sentez !

Vous voulez un exemple de menu minceur, accompagné des recettes et de la liste de courses ?

Cliquez ici et je vous l’envoie gratuitement.

Inconvénients des tests urinaires

Ma principale objection par rapport aux bandelettes de test, c’est qu’elles ne sont pas aussi précises qu’on pourrait le penser.

Dans certaines circonstances, la mesure du taux de cétones dans l’urine donne des résultats inexacts.

 nº1 : Le taux de cétones dans l’urine n’indique rien de ce qui se passe dans le corps

Seules les cétones que le corps n’utilise pas sont évacuées par l’urine (source). En d’autres termes, les bandelettes réactives n’indiquent que le taux de cétones en excès que le corps n’a pas pu utiliser.

Autrement dit, un faible taux de cétones dans les urines ne correspond pas forcément à un faible taux de cétones dans le sang. Cela ne signifie pas qu’on n’est pas en cétose.

nº 2 : Le corps a besoin de temps pour s’adapter aux cétones

Le corps a besoin de temps pour s’adapter à l’état de cétose. Vous avez peut-être entendu parler de la grippe cétogène (keto flu). Il s’agit d’une période d’inconfort accompagnant souvent le passage de l’organisme à la combustion des graisses.

En d’autres termes, au début d’un régime cétogène, le corps n’est pas capable d’utiliser les cétones efficacement (source). Par conséquent, on retrouve souvent un taux élevé de cétones dans les urines.

À mesure que le corps s’adapte à la combustion des graisses, il puise son énergie des cétones avec une plus grande facilité. Du coup, la quantité de cétones évacuées par les urines diminue également.

Cela peut être très déroutant : le corps atteint un degré de cétose plus avancé et pourtant, les bandelettes réactives indiquent un taux de cétones très faible.

C’est pourquoi j’estime les tests sanguins plus fiables pour déterminer si on se trouve vraiment en cétose.

Mesurer le taux de cétones dans le sang

cétone dans le sangJetons un œil à la méthode la plus fiable.

Les tests sanguins sont beaucoup plus précis que les bandelettes de test urinaires. Toutefois, cette précision se paye.

Comment mesurer son taux sanguin de cétones ?

  • Tout d’abord, placez une bandelette dans le lecteur de cétonémie.
  • Prélevez un peu de sang en piquant votre doigt d’une aiguille stérile. Une gouttelette de sang suffit, comme pour une analyse glycémique.
  • Déposez la gouttelette de sang sur la bandelette et vérifiez les résultats.

Il s’agit d’une méthode est assez simple et fiable pour savoir si on est en état de cétose.

Mesurer le taux de cétones dans l’haleine

cétones dans l'haleineBien qu’elle n’offre pas la même précision que la mesure de la cétonémie, l’analyse d’haleine présente plusieurs points positifs dont je tiens à vous faire part.

Quand bien même un analyseur d’haleine coûte plus cher que des bandelettes de test de cétonurie, il s’agit d’un achat ponctuel.

Contrairement aux deux autres méthodes, on peut l’utiliser aussi souvent qu’on le veut.

En outre, l’analyseur d’haleine est facile à utiliser et ne nécessite pas d’urine ou de sang. Si vous avez peur du sang, c’est une solution.

Comment utiliser un analyseur d’haleine ?

C’est très simple :

  • Allumez le dispositif et respirez dedans pendant environ 15 secondes.
  • Attendez quelques secondes et consultez les résultats.

La précision du test d’haleine est quelque part entre celle des bandelettes et celle du lecteur de cétonémie.

Signes de la cétose

Outre les tests urinaires et sanguins, il y a une autre façon de savoir si on est entré en cétose.

Avant de commencer à constater les effets de la cétose, on peut éprouver certains symptômes. Vous pourriez penser que cela signifie que la cétose ne fonctionne pas pour vous ; en réalité, il s’agit d’une réaction naturelle et temporaire, due au fait que l’organisme doit s’adapter à la cétose.

Quels sont ces symptômes ?

Certains symptômes sont bénins, tandis que d’autres peuvent entrainer de graves problèmes de santé.

Voici les principaux signes de la cétose :

  • Maux de tête
  • Fatigue (à court terme)
  • Crampes dans les jambes
  • Constipation
  • Palpitations
  • Perte de poids (principalement de l’eau la première semaine)
  • Diminution de l’appétit
  • Mauvaise haleine
  • Augmentation du taux sanguin de cétones

Important : les symptômes ci-dessus ne sont pas une garantie que le corps est en cétose. Pour cela, il faut mesurer le taux de cétones dans le sang. Mais si votre corps passe en cétose, vous éprouverez sûrement ces symptômes.

Certaines personnes constateront une concentration accrue de cétones en quelques jours tandis que d’autres devront consommer encore moins de glucides pour entrer en cétose. Chaque corps est différent et réagit à un régime cétogène à sa façon.

Avantages de l’augmentation du taux de cétones

perte de poidsÊtre en cétose présente de nombreux avantages. Pour entrer en cétose, une augmentation du taux de cétones est nécessaire.

La cétose peut avoir différents effets positifs sur l’organisme. Ces bienfaits vont bien au-delà de la simple perte de poids.

Les avantages d’un régime cétogène sont similaires à ceux des autres régimes pauvres en glucides, mais bien plus prononcés.

Voici les principaux avantages de la cétose :

nº1 : Perte de poids

La cétose transforme le corps en machine à brûler les graisses. Forcément, cela a des effets sur le poids. La combustion des graisses augmente de manière spectaculaire, tandis que le taux d’insuline (l’hormone du stockage des graisses) chute fortement.

Cela crée les conditions idéales pour perdre du poids sans avoir faim. Plusieurs études ont montré qu’un régime extrêmement pauvre en glucides ou cétogène est très efficace pour perdre du poids (source, source).

nº2 : Perte d’appétit

La cétose aide à reprendre le contrôle de son appétit. Une fois complétement entré en cétose, le corps dispose d’un accès continu aux réserves d’énergie, ce qui réduit significativement la sensation de faim.

L’absence de faim pendant la cétose est scientifiquement prouvée (source, source). Cela permet de perdre de poids plus facilement.

nº3 : Énergie constante

La période d’ajustement peut s’accompagner de fatigue car le corps doit s’habituer à brûler des graisses.

Mais une fois en état de cétose, on ressent parfois une plus grande énergie. C’est parce qu’en cétose, le cerveau n’a besoin que de très petites quantités de glucides.

On ne souffre plus de pics de glycémie (suivies par des chutes brutales). Le cerveau est alimenté par les cétones, qui servent de source d’énergie constante.

nº4 : Contrôle des crises d’épilepsie

Le régime cétogène est une thérapie médicale à l’efficacité prouvée pour les patients épileptiques, utilisée depuis le XXesiècle.

On induit la cétose principalement chez les enfants qui souffrent de crises épileptiques.

Le suivi d’un régime cétogène peut permettre de limiter la prise de médicaments antiépileptiques ou de s’en passer totalement.

nº5 : Rémission du diabète de type 2

Croyez-le ou non, les patients diabétiques de type 2 peuvent mettre leur maladie en rémission en modifiant leur alimentation.

Un régime cétogène peut normaliser la glycémie et est favorise la rémission du diabète de type 2.

Dans plusieurs études, le régime cétogène a aidé la plupart des patients atteints de diabète de type 2 à mettre leur maladie en rémission (source, source).

Des études ont montré que jusqu’à 94 % des patients pouvaient arrêter les injections d’insuline après un régime très pauvre en glucides. Logique : la cétose entraine une baisse de la glycémie et du taux d’insuline. Les patients de cette étude ont également perdu 12 % de leur poids dans la même année.

nº6 : Amélioration des marqueurs de santé

Certains marqueurs biologiques indiquent un risque de maladies cardiovasculaires.

L’altération de certains marqueurs de santé est associée à divers troubles de santé relevant de ce qu’on appelle le « syndrome métabolique ».

Plusieurs études montrent que les régimes extrêmement pauvres en glucides (qui conduisent à la cétose) contribuent à améliorer les taux de cholestérol (HDL, triglycérides), la glycémie, l’hypertension et le taux d’insuline (source, source).

Les cétones sont-elles dangereuses ?

On entend ici et là que les cétoses peuvent être dangereuses pour la santé. Il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord, de nombreuses personnes pensent les cétones dangereuses parce qu’elles croient le cerveau incapable de fonctionner sans glucides.

Mais la plus grande partie du cerveau n’a pas besoin de glucose !

Effectivement, certaines cellules du cerveau fonctionnent au glucose, mais la cétose ne constitue aucun problème (je vous en dis plus dans un instant).

Il est scientifiquement prouvé que les cellules cérébrales sont tout à fait capables de se mettre à puiser leur énergie des cétones au lieu du glucose (source, source, source).

En fait, cela se produit automatiquement en cas de manque de nourriture.

Après seulement trois jours de déficit alimentaire, le cerveau puise 25 % de son énergie des cétones. En cas de famine prolongée, ce taux s’élève à environ 60 % (source, source).

« Mais alors, et les cellules qui dépendent du glucose ? »

En principe, cela ne présente aucun problème. Je n’entrerai pas dans les détails, mais pendant la cétose, le corps peut entrer en gluconéogenèse.

Ce processus permet la production de petites quantités de glucose dont les cellules cérébrales ont besoin pour fonctionner.

La deuxième raison pour laquelle certaines personnes pensent que la cétose est dangereuse est  qu’on confond souvent « cétose » et « acidocétose ».

Laissez-moi mettre les choses au clair : l’acidocétose est un état pathologique grave. Elle est généralement associée au diabète de type 1. On parle également d’acidocétose diabétique (ACD).

Celle-ci se produit lorsque les patients diabétiques ne disposent pas d’assez d’insuline. Le corps entre alors dans un état comparable à celui de famine.

Pour survivre, le corps essaie de s’adapter et se met à produire des cétones. Ces cétones sont censées servir de source d’énergie. Le problème, c’est que ces patients ne peuvent pas produire d’insuline.

Or, c’est l’insuline qui régule la cétose. L’insuline permet de veiller à ce que le corps ne produise pas trop de cétones. L’acidocétose se produit lorsque l’insuline ne peut pas donner de signal ordonnant l’arrêt de la production de cétones.

L’accumulation de cétones, couplée à une glycémie élevée, peut entrainer un déséquilibre du pH sanguin. Lorsque le pH sanguin est trop bas, le sang devient dangereusement acide.

D’où le nom d‘acidocétose. Cette acidité tient à l’acidité même des cétones. Elle peut entrainer tout un éventail de symptômes dangereux.

L’acidocétose peut conduire au coma et même à la mort.

Mais les cétones ne sont pas forcément « mauvaises ». Le corps les produit parce qu’elles sont utiles.

Ce n’est pas parce que la cétose correspond à la production de cétones qu’on risque l’acidocétose. La cétose est un état métabolique bien distinct, sans danger et stable !

Certes, la cétose peut entrainer certains effets secondaires pas très plaisants. Les crampes aux jambes, la mauvaise haleine et les problèmes digestifs ne sont pas rares. Ils correspondent à ce qu’on appelle la « grippe cétogène ».

Toutefois, ces effets sont généralement temporaires et disparaissent en quelques jours ou quelques semaines. En outre, certaines modifications du régime alimentaire et du mode de vie peuvent contribuer à réduire ces symptômes.

Certaines personnes se sentent bien pendant la cétose et en retirent de nombreux bienfaits, tandis que d’autres se sentent mieux lorsqu’elles suivent un régime pauvre en glucides ordinaire.

En conclusion : les cétones sont-elles dangereuses ? Non, pas pour les individus en bonne santé. En elles-mêmes, les cétones ne conduisent pas à l’acidocétose. La production de cétones (qui entrainent la cétose) a différents avantages pour la santé.

Et si vous n’êtes pas encore prêt(e) à éliminer presque complètement les glucides pour atteindre la cétose, sachez que vous pouvez toujours essayer un régime low-carbs moins extrême (50-100 g de glucides par jour), qui présente également de nombreux bienfaits pour la santé.

Perdez vos kilos superflus et votre graisse abdominale rapidement à l’aide de recettes minceur simples à réaliser

Saviez-vous que les recherches montrent que faire régime entraine une prise de poids chez 1 personne sur 3 ? (source)

C’est pourquoi j’ai développé une méthode de perte de poids facile à tenir et qui permet d’éviter tout effet yoyo.

Vous y découvrirez de délicieuses recettes, conçues pour maigrir rapidement et durablement.

Voici un aperçu de ce que vous trouverez dans mon livre de recettes minceur à succès :

  • Plus de 100 délicieuses recettes, faciles et rapides à préparer (et qui plairont à toute la famille)
  • Comment mes délicieuses recettes à base de viande, de poisson ou végétariennes peuvent vous faire perdre plusieurs kilos chaque semaine
  • 6 catégories de recettes : plats à base de poulet, de viande, de poisson, plats végétariens, salades, sauces, vinaigrettes, desserts, et bien plus
  • Des menus journaliers et hebdomadaires tout faits + des listes de course

Découvrez comment perdre plusieurs kilos par semaine à l’aide de recettes minceur délicieuses et simples à réaliser :

Essayer la Bible minceur sans aucun risque

À propos de Hugo Blanc, MSc

Hugo Blanc, MSc est coach minceur, nutritionniste, psychologue (spécialiste des régimes), auteur et conseiller en nutrition et en compléments orthomoléculaires. Sur son site sagessesante.fr, son objectif est d’informer et d’inciter à faire les meilleurs choix en termes de santé à travers des conseils fondés scientifiquement.

1 réflexion au sujet de « Que sont les Cétones et sont-elles Dangereuses ? »

  1. Je dors peu depuis que je prends Kéto (perdre du poids).Est ce normal?
    J’ai changé mes abitudes alimentaires.Je mange de la salade,tomates,poisson,légumes,un peu de fromage,avocat.
    Est ce normal?Cordialement

    Répondre

Laisser un commentaire