12 antiviraux naturels contre la grippe et le rhume

Saviez-vous qu’on utilise l’ail contre le rhume et la grippe depuis des siècles ? De nombreuses plantes et substances naturelles ont un effet antiviral.

Celles-ci ont fait l’objet de nombreuses études au cours des dernières décennies. Dans cet article, je discuterai de 12 antiviraux naturels à l’efficacité scientifiquement prouvée.

Que sont les antiviraux ?

Les virus sont composés de matériel génétique entouré de protéines et de graisses. Contrairement aux bactéries, les virus ne sont pas vivants. Ils ont besoin d’un hôte pour se multiplier.

Les virus se lient aux cellules du corps et utilisent leur matériel génétique pour se multiplier.

Les antiviraux agissent en faisant obstacle à cette liaison. Ou alors, en interrompant l’action des enzymes virales dans les cellules hôtes. Cela empêche le virus de se multiplier.

On peut dire qu’un antiviral est aux virus ce que les antibiotiques sont aux infections bactériennes.

Développer des antiviraux contre des virus spécifiques est un processus compliqué. Le problème est que les virus utilisent les cellules de notre corps pour se répliquer. Les antiviraux doivent donc s’attaquer aux virus sans causer de dommages irréparables à nos cellules.

Les scientifiques ont réussi à développer un antiviral spécifique pour un certain nombre de virus. Par exemple, il existe des antiviraux pour traiter les virus de l’herpès, le VIH, la grippe A, la grippe B, l’hépatite B et l’hépatite C.

Les antiviraux ne sont pas des vaccins

Un antiviral n’est pas la même chose qu’un vaccin. Un vaccin sert à déclencher une réponse immunitaire sans provoquer de maladie. Le corps produit alors des anticorps spécifiques qui protègent contre le virus. En France, les personnes atteintes de certaines conditions médicales et les personnes âgées de 60 ans et plus sont invitées à se faire vacciner contre la grippe chaque année. Le vaccin antigrippal protège contre les virus de la grippe attendus pendant l’hiver.

Il n’existe pas de vaccin contre le rhume. En effet, la plupart des rhumes sont causés par des rhinovirus dont il existe 160 variants connus. Il faudrait donc se faire vacciner contre tous ces variants, et on pourrait malgré tout attraper un rhume à cause d’autres familles de virus.

Depuis des milliers d’années, on utilise des plantes pour traiter naturellement certaines maladies, y compris les infections virales. On sait par exemple que le maître d’œuvre et médecin égyptien Imhotep (XXVII^e siècle av. J-C) utilisé déjà des plantes pour traiter les maladies. Il y a également des siècles qu’on utilise des plantes pour traiter toutes sortes de maux, troubles et infections virales en ayurveda (médecine traditionnelle indienne) et en médecine traditionnelle chinoise.

Antiviraux naturels

Si vous voulez commencer à prendre des antiviraux pour vous protéger des infections virales, pensez également à renforcer votre système immunitaire. J’ai récemment écrit un article détaillé avec des conseils pour renforcer votre système immunitaire. Vous pouvez lire cet article ici.

On compte environ 150 plantes aux propriétés antivirales. Ici, j’évoquerai les plus étudiées et les plus puissantes.

Antiviral n°1 : L’ail

L’ail est utilisé à des fins médicales depuis des milliers d’années. Des écrits anciens trouvés en Égypte, à Rome, en Grèce, en Inde et en Chine l’attestent. On a même retrouvé des restes d’ail dans les pyramides.

Une étude montre que l’ail a des effets antiviraux contre le virus de la grippe A , le virus de la grippe B et le rhinovirus (source). Le rhinovirus est responsable de 50 % à 75 % des rhumes.

La substance active principale de l’ail est l’allicine. L’allicine est un antioxydant puissant doté d’une action antimicrobienne. Elle augmente l’activité des globules blancs s’ils entrent en contact avec des virus comme ceux de la grippe et du rhume (source, source).

L’ail réduit les risques de tomber malade. Et en cas de maladie, les symptômes durent moins lontemps et sont moins graves (source, source).

Si vous souhaitez bénéficier des bienfaits de l’ail, il faut le couper ou l’écraser. Une fois l’ail coupé, l’alliine et l’enzyme alliinase se conjuguent pour former l’allicine.

L’allicine est détruite pendant la cuisson et perd de sa puissance (source). Mieux vaut donc consommer l’ail cru ou prendre un complément de qualité à base d’ail.

Antiviral n°2 : L’échinacée

C’est l’Echinaforce de A. Vogel qui a fait connaître l’échinacée. Il s’agit d’un extrait de l’échinacée rouge (Echinacea purpurea herba). De nombreuses personnes en prennent pendant l’hiver pour renforcer leurs défenses et leur système immunitaire. L’échinacée protège de la grippe et du rhume. Elle permet également de récupérer plus vite en cas de rhume ou de grippe.

Les Indiens l’utilisaient il y a des siècles pour se protéger de toutes sortes de maux, y compris des infections virales (source).

Parce qu’elle stimule le système immunitaire, l’échinacée peut contribuer à traiter les infections virales (source). Deux études montrent que l’échinacée est particulièrement efficace contre les infections virales telles que la grippe et l’herpès (source).

J’aime particulièrement le complément de Solgar. Il se compose d’échinacée et de griffe de chat. Ces plantes se complètent mutuellement.

Antiviral n°3 : L’origan

L’origan est une herbe utilisée dans de nombreuses cuisines pour ajouter une touche de chaleur et de douceur aux plats. En raison de son goût prononcé, il s’utilise en petites quantités. Riche en antioxydants, l’origan est également utilisé en médecine (source, source).

L’huile d’origan s’est avérée efficace contre plusieurs souches bactériennes dans une étude en laboratoire (source).

Dans des conditions de laboratoire, l’origan a réduit l’activité du norovirus et du virus de l’herpès (source, source). Le norovirus est responsable de la plupart des cas de grippe intestinale.

L’huile d’origan a également des propriétés anti-inflammatoires, grâce à sa forte concentration en antioxydants qui neutralisent les radicaux libres (source, source, source).

Personnellement, j’aime beaucoup le complément d’huile d’origan sauvage de Bonusan. Ce complément contient 62 % de carvacrol et utilise de l’huile d’olive comme agent de charge.

Antiviral n°4 : Astragalus Membranaceus

Astragalus Membranaceus est une plante de la famille des légumineuses souvent utilisée en médecine traditionnelle chinoise. En médecine traditionnelle chinoise, on en utilise la racine pour renforcer la rate et les poumons.

Une étude de 2014 a montré que l’astragale a des effets antiviraux et contribue au bon fonctionnement du système immunitaire (source).

Certes, de nombreuses études sur l’astragale sont réalisées sur des animaux ou dans des éprouvettes. Cependant, leurs résultats sont encourageants. Ils révèlent notamment que l’astragale peut contribuer à lutter contre le sous-type H9N2 du virus de la grippe A, l’hépatite C et l’herpès (source, source, source, source).

L’astragale a récemment été mise à l’honneur en raison du  nouveau coronavirus. En Chine, cette plante, en combinaison avec d’autres plantes de la médecine traditionnelle chinoise, a été testée sur des personnes atteintes de la COVID-19 (source). À l’heure où cet article est rédigé, on ignore  encore si l’astragale peut réellement faciliter la guérison de la COVID-19. Aucune publication n’est encore disponible.

Après la publication d’articles dans de grands journaux, on a assisté à une véritable ruée sur l’astragale. Beaucoup de compléments à base d’astragale sont actuellement épuisés sur la plupart des boutiques en ligne.

Antiviral n°5 : L’extrait de feuille d’olivier

Les oliviers ont plus à offrir que l’huile d’olive. L’extrait de feuilles d’olivier semble également efficace contre la grippe et le rhume (source, source). Sa substance active, l’oleuropéine, a des propriétés antivirales, antioxydantes et anti-inflammatoires (source).

Antiviral n°6 : La réglisse

La réglisse ne sert pas qu’à la fabrication de bonbons : c’est aussi un remède de la médicine traditionnelle chinoise.

On a isolé plus de 20 triterpénoïdes et près de 300 flavonoïdes présents dans la réglisse. Des études ont montré que ces métabolites possèdent de nombreuses propriétés pharmacologiques, notamment des effets antiviraux, antimicrobiens, anti-inflammatoires et antitumoraux (source).

La réglisse (sous forme de bonbons ou de tisanes) est également connue pour son effet apaisant en cas de maux de gorge dus au rhume ou à la grippe.

La réglisse est également très utilisée pour soulager les problèmes gastro-intestinaux. Cela est dû à l’acide glycyrrhizique, un composant de la réglisse aux propriétés anti-inflammatoires et qui renforce le système immunitaire.

La réglisse peut augmenter la tension artérielle et ne convient donc pas aux personnes souffrant d’hypertension. En cas de grossesse, d’allaitement, de prise de médicaments ou de maladie, consultez votre médecin si vous envisagez de prendre de l’extrait de racine de réglisse.

Antiviral n°7 : Le gingembre

Le gingembre contient de nombreuses substances bioactives qui favorisent le bien-être.

Des études en laboratoire montrent que l’extrait de gingembre a une action antivirale contre le virus de la grippe et le VRS, un virus pouvant provoquer une infection respiratoire (source, source).

Ses substances bioactives, le gingérol et la zingérone, peuvent inhiber la réplication virale et empêcher les virus de pénétrer dans les cellules hôtes (source).

Le gingérol, composé bioactif principal du gingembre, a de puissantes propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes (source).

Vous pouvez incorporer du gingembre dans vos plats ou en faire de la tisane. Dans mon article sur le gingembre, vous trouverez plusieurs recettes pour préparer de la vinaigrette gingembre-sésame, des muffins carotte-gingembre, des carottes rôties au miel et au gingembre et un smoothie virgin mojito gingembre et poire. Vous trouverez également une recette pour préparer de la tisane au gingembre frais.

Vous pouvez également acheter de la tisane au gingembre pour plus de commodité.

Vous pouvez également prendre des compléments de gingembre. J’aime beaucoup celui de Solgar, car il combine de l’extrait de gingembre avec du curcuma, des griottes et de la quercétine, qui favorisent tous le bon fonctionnement du système immunitaire.

Antiviral n°8 : Le curcuma

La curcumine, la substance active du curcuma, inhibe l’infection par le virus de la grippe (source).

La curcumine a une action anti-inflammatoire (source, source, source) encore plus forte que celle de certains médicaments anti-inflammatoires (source). Et cela sans les effets secondaires (source, source).

La curcumine est un antioxydant puissant capable de neutraliser les radicaux libres (source, source).

Si vous souhaitez profiter des bienfaits du curcuma, mieux vaut prendre un complément de curcumine. Le curcuma n’en contenant pas plus de 3 %, il faudrait consommer de grandes quantités de curcuma pour en constater l’effet.

De plus, la curcumine est mal absorbée par l’organisme. Certaines substances, comme le poivre noir, améliorent l’absorption de la curcumine. Pour en savoir plus sur le curcuma et ses nombreux bienfaits, lisez mon article ici.

Antiviral n°9 : Le ginseng coréen

Le ginseng coréen est une plante de la famille du gingembre et du curcuma. Très utilisées dans la cuisine asiatique, ses racines ont également un usage médicinal depuis plusieurs siècles.

Le ginseng coréen a de nombreuses applications. C’est un adaptogène qui peut soulager la fatigue et favoriser la guérison physique et psychologique.

Les substances actives du ginseng, les ginsénocides, ont une action antivirale contre le virus de l’hépatite B et le  norovirus (virus de la grippe intestinale) (source).

Une autre étude suggère que le ginseng renforce l’effet du vaccin antigrippal et contribue à une meilleure protection contre la grippe (source).

Une étude a révélé que les personnes qui avait pris un complément de ginseng montraient de meilleurs marqueurs du système immunitaire que celles du groupe témoin (source).

Antiviral n°10 : Sambucus nigra

Sambucus nigra (sureau noir) est une plante de la famille des Adoxacées. L’extrait de sureau est principalement utilisé pour raccourcir la durée des grippes et des rhumes. Ainsi, une étude a révélé que l’extrait de sureau réduisait la durée de la grippe (source).

Une méta-analyse portant sur 4 études a révélé que les compléments de sambucus nigra soulagent les symptômes causés par une infection virale des voies respiratoires supérieures (source).

Dans une étude (menée sur des souris), on a constaté que le jus de sureau inhibait le virus de la grippe et améliorait la réponse du système immunitaire (source).

Antiviral n°11 : La sauge officinale

La sauge officinale est une herbe très utilisée dans la cuisine méditerranéenne et connue depuis des siècles pour son effet cicatrisant et apaisant. La tisane de sauge concentrée peut être utilisée en gargarismes contre le rhume et la grippe.

La sauge est utilisée depuis des siècles pour combattre les infections virales (source, source). Expectorante, elle peut soulager les douleurs et les inflammations de la gorge.

La sauge est riche en antioxydants qui neutralisent les radicaux libres (source).

Si vous souhaitez prendre des compléments de sauge, celui de Lamberts est de bonne qualité. Il est très concentré et contient également de l’acide rosmarinique.

Vous pouvez également boire de la tisane à la sauge. Le mieux est d’en boire le soir, en raison de l’effet apaisant de la sauge.

Antiviral n°12 : Le cordyceps sinensis

Le cordyceps sinensis est un champignon médicinal utilisé en Chine depuis des siècles pour améliorer la santé et la vitalité. En médecine traditionnelle chinoise, on l’utilise principalement pour contribuer au bon fonctionnement des reins et des poumons.

Une étude a montré que le cordyceps a une action antigrippale. En outre, il renforce le système immunitaire et possède des propriétés anti-inflammatoires et antioxydante (source).

Le cordyceps sinensis est également prisé des athlètes car il stimule la production de testostérone (source).

Un bon complément de mycélium cordyceps sinensis est celui de Bonusan, car il se compose exclusivement du mycélium du champignon (la partie contenant les substances biologiquement actives).